Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
Il a fait une entrée fracassante dans le monde politique en se présentant comme député lors de la dernière campagne électorale provinciale en 2014. Le poing levé, Pierre-Karl Péladeau a clamé qu’il voulait un pays. Une phrase qui a galvanisé le Parti québécois qui a perdu la moitié de ses adhérents en dix ans.
Héritier d’un magnat de la presse, PKP de son surnom, possède un véritable empire médiatique. Journaux, station de télévision, maison d’édition, entreprise de télécommunications, ses tentacules s’étendent sur une bonne partie du monde des communications. Trop d’ailleurs aux yeux de ses détracteurs qui le comparent parfois à Silvio Berlusconi.
Depuis des mois ses adversaires politiques réclament que ce député bâtisse un mur pare-feu entre lui et son empire Québecor. Comment les rédactions pourraient traiter objectivement des faits et gestes d’un éventuel chef du gouvernement qui serait aussi leur patron ? Cette question devra être réglée dans les semaines à venir pour le nouveau dauphin du Parti québécois, sous peine de devenir une arme redoutable dans les mains de ses rivaux politiques.