La Colombie interdit un herbicide nocif contre les cultures de drogue

Le président colombien Juan Manuel Santos ordonne l'arrêt des aspersions aériennes avec du glyphosate, utilisé contre les cultures de drogue. L'herbicide produit par la société américaine Monsanto comporte des risques pour la santé.

Le ministère colombien de la Santé avait donné l'alerte il y a deux semaines, et le président de la Colombie a franchi le pas. Il a demandé l'arrêt de l'utilisation du glyphosate dans la lutte contre les cultures de drogue.

« Je vais demander dès ce matin aux ministres et aux fonctionnaires du gouvernement qui font partie du Conseil national des stupéfiants de suspendre, lors de leur prochaine réunion la semaine prochaine, les aspersions à base de glyphosate contre les cultures illicites des narcotrafiquants, a annoncé Juan Manuel Santos. Ils doivent aussi mettre en place un système, une feuille de route, une procédure pour remplacer le glyphosate avec un autre moyen de lutte contre les plantations de drogue, plus efficace, mais moins nocif. »

C'est l'Organisation mondiale de la santé qui, en mars 2015, avait classé le glyphosate comme « probable cancérigène ». L'herbicide est présent notamment dans le Roundup, un produit commercialisé par la société américaine Monsanto. Et les Etats-Unis pourraient ne pas voir d'un bon oeil la décision du président colombien, surtout que Washington finance depuis des décennies, le plan de lutte contre la culture de la drogue en Colombie. Ce plan inclut des campagnes d'aspersions aériennes avec des herbicides, contre les plans de coca, surtout dans le sud du pays.

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