Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Djokhar Tsarnaev mérite-t-il la peine de mort ou la prison à vie ? C'est la question posée aux douze jurés dans cette seconde phase du procès de Boston.
Une nouvelle fois, l'accusation et la défense vont appeler des témoins. Le procureur va tenter de démontrer la préméditation, la cruauté des attentats qui ont fait trois morts et plus de 200 blessés en avril 2013 lors du célèbre marathon de Boston. Il va mettre l'accent sur le sang-froid de Djokhar Tsarnaev que l'on voit, sur des vidéos, quitter calmement la ligne d'arrivée du marathon après son forfait.
La défense, de son côté, va plaider les circonstances atténuantes, l'emprise du frère aîné sur un adolescent perdu. L'avocate de Djokhar Tsarnaev a tout misé sur cette seconde phase. Le seul objectif de Judy Clarke est d'éviter l'exécution de son client.
Les parents d'un enfant de huit ans, tué lors du marathon, ont publié une lettre très digne, demandant la réclusion à vie pour l'accusé à condition que ce dernier renonce à faire appel. La famille de la jeune victime redoute une condamnation à mort qui entraînerait des possibilités d'appel et des années de procédure judiciaire auxquelles ils ne veulent pas faire face.