« Le temps où les Etats-Unis s'ingéraient dans les affaires intérieures des pays du reste du continent est révolu », n'a pas hésité à dire Barack Obama. Ce changement de politique est déjà perceptible, comme l’illustre le rapprochement avec Cuba.
Les présidents Obama et Castro se sont rencontrés en marge du sommet. Souriants, décontractés, ils n’ont pas hésité à prendre la pose sous les projecteurs avant une longue discussion. Certes, ils n’ont pas réglé tous les problèmes – ils n’ont pas annoncé la réouverture d’ambassades, ni le retrait de Cuba de la liste des pays qui financent le terrorisme –, mais les deux dirigeants estiment qu’ils sont sur la bonne voie et que ces dossiers devraient rapidement évolués.
L’autre grand dossier sur lequel on attendait le président américain, les relations avec le Venezuela, n’a pas vraiment évolué. Après avoir déclaré début mars que le Venezuela représentait une menace pour son pays, Barack Obama a signé un décret imposant des sanctions contre de hauts responsables vénézuéliens.
Finalement, il a rencontré la nuit dernière son homologue Nicolas Maduro, lui assurant que l'intérêt des Etats-Unis « n'est pas de menacer le Venezuela mais de soutenir la démocratie, la stabilité et la prospérité ». Les Etats-Unis ne comptent pas pour autant retirer le fameux décret pour l’instant. Ce qui a fortement déplu aux autres dirigeants de gauche d’Amérique du Sud.