A la Une: l’ouverture du septième sommet des Amériques au Panama

Seuls les grands titres américains, à l’image du New York Times ou du Washington Post, n’ont pas mis en avant l’ouverture de ce sommet en Une. Mais le quotidien new-yorkais revient sur les dernières déclarations du président américain, Barack Obama, concernant le retrait de Cuba de la liste des pays qui financent le terrorisme. Hier, alors que le président était en déplacement en Jamaïque pour y rencontrer les chefs d’Etat des pays des Caraïbes, Barack Obama a précisé que le département d’Etat avait remis ses recommandations à la Maison Blanche et qu'il attendait celles de ses conseillers pour se prononcer.

Selon le quotidien et de source proche de la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, les services de John Kerry, le secrétaire d’Etat américain, recommanderaient le retrait de Cuba de cette liste. Une condition indispensable et non-négociable selon La Havane avant une éventuelle réouverture d'ambassade.

John Kerry a rencontré son homologue cubain Bruno Rodriguez

Cela faisait 57 ans, depuis 1958 pour être précis, que deux chefs de la diplomatie de ces deux pays ne s’étaient plus rencontrés. Cet entretien est donc une preuve supplémentaire des progrès effectués depuis la reprise du dialogue entre les deux pays d’après le New York Times.

Granma, l’organe officiel du Parti communiste cubain, publie une photo de cette rencontre. Photo d’ailleurs diffusée par le département d’Etat américain. Le thème de la liste des pays qui financent le terrorisme était bien entendu au menu des discussions, mais pas seulement détaille Granma. Il a également été question de l’absence de service bancaire pour l’actuelle mission diplomatique cubaine à Washington.

Au menu du sommet : la situation au Venezuela et ses relations avec les Etats-Unis

Depuis que Barack Obama a déclaré que le Venezuela représentait « une menace » pour son pays et que le président a signé un décret sanctionnant plusieurs fonctionnaires coupables selon Washington de violations des droits de l’homme, c’est une véritable guerre diplomatique que se livrent les deux pays. Mais depuis mardi dernier, on sent tout de même la tension baisser d’un cran estime aujourd’hui El Nuevo Herald. Le quotidien floridien fait référence aux déclarations cette semaine de Ben Rhodes, membre du conseil de sécurité national des Etats-Unis, pour qui le Venezuela « n’est pas une menace ».

Hier, alors qu’il était en déplacement en Jamaïque, Barack Obama a cherché à tranquilliser les esprits selon le quotidien vénézuélien Tal Cual. « Notre principal intérêt est que le Venezuela soit un pays prospère, stable, démocratique et sûr » a-t-il déclaré à l’agence de presse EFE, selon le quotidien, avant de rajouter « Les Etats-Unis sont le principal partenaire commercial du Venezuela, avec plus de 40 milliards de dollars d’échanges bilatéraux. Nous avons des liens très profonds depuis très longtemps. Je crois fermement aux engagements diplomatiques et les Etats-Unis restent ouverts au dialogue direct avec le gouvernement vénézuélien ».

Au Venezuela, les autorités semblent-elles disposées à reprendre le dialogue avec les Etats-Unis ?

Le discours du président Nicolas Maduro reste très ambigu. S’il félicite Ben Rhodes pour ses déclarations et qu’hier, lors d’une manifestation publique, il a indiqué qu’une « nouvelle ère historique des relations entre les Etats-Unis et le Venezuela pourrait s’ouvrir », d’aprèsEl Nuevo Herald il n’a pas hésité non plus à remettre sur la table les signatures récoltées dans le pays dans le cadre de la campagne « Obama, retire ton décret ».

Selon lui près de dix millions de Vénézuéliens ont paraphé ce document, ainsi que trois millions de Cubains. Des signatures qui finalement resteront à Caracas selon Tal Cual, qui pense que la visite mercredi soir dans la capitale vénézuélienne du représentant du gouvernement américain Thomas Shannon a changé la donne. Dans un premier temps, il était question d’emmener ces signatures au Panama et de les remettre à Barack Obama. Par contre, la presse n’a pas été informée du contenu des discussions durant cet entretien avec Thomas Shannon, précise Tal Cual.

Le gouvernement colombien prolonge son cessez-le-feu

Hier, le président colombien Juan Manuel Santos a annoncé la prolongation de la suspension des bombardements contre les campements des FARC, selonEl Espectador. Lors d’un acte public, Juan Manuel Santos a tout de même « réitéré que cela n’était pas synonyme de trêve bilatéral et que les forces publiques continueraient de protéger la vie et les biens des Colombiens ».

Cette suspension des bombardements avait été décidée il y a un mois et devait être renouvelé pour un mois supplémentaire suite à la remise d’un rapport du ministère de la Défense. FARC et gouvernement continuent de négocier à La Havane dans le cadre du processus de paix entamé en novembre 2012. Un processus qui, pour beaucoup d’experts, pourrait s’achever dans le courant de l’année.

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