Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet
La grève a été organisée par le syndicat United Steelworkers (USW) qui négocie avec Shell Oil, filiale du géant Royal Dutch Shell. Les grévistes veulent une augmentation des salaires et des conditions de travail plus sûres. Ils se plaignent notamment que le patronat mette en danger leur sécurité en employant des travailleurs temporaires. Mais pour Shell, ce que veut l'USW c'est remplacer les travailleurs non syndiqués par des membres du syndicat.
Les deux parties étaient proches d'un accord vendredi, mais les négociations n'ont pas abouti. Les employés de trois raffineries supplémentaires et d'une usine chimique se sont depuis joints au mouvement samedi. Cela va notamment affecter la raffinerie Motiva de Port Arthur au Texas, d'une capacité de plus de 600 000 barils par jour. Les usines touchées continuent de fonctionner avec des managers et des ingénieurs.
Les deux parties campent sur leur position : le syndicat réclame une convention collective de trois ans pour les 30 000 salariés des 65 raffineries américaines. Mais en raison de la chute du prix du pétrole, le patronat n'est pas trop enclin à faire des concessions.