Attentat de Boston: le casse-tête de la sélection d’un jury impartial

Le procès des attentats de Boston est toujours dans la phase de sélection des jurés. Accusé d’avoir déposé avec son frère deux bombes artisanales sur la ligne d’arrivée du marathon en avril 2013, Djokhar Tsarnaev risque la peine de mort. Trois personnes avaient été tuées, 264 blessées. Le juge a prévu un début des audiences sur le fond pour le 26 janvier, mais les journalistes qui ont assisté aux débats des derniers jours sont sceptiques.

Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio

Les avocats de Djokhar Tsarnaev avaient-ils raison en demandant la délocalisation du procès de Boston ? Est-il possible de composer, dans la ville où a eu lieu l’attentat, un jury impartial ? La tâche s’avère délicate si l’on en croit les journalistes qui ont assisté aux dernières audiences.

Sur les 1 350 citoyens de Boston pré-sélectionnés et qui ont rempli un questionnaire détaillé, plus d’une centaine ont été retenus pour être interrogés par la défense et l’accusation, qui doivent ensuite choisir douze jurés. Or, parmi les 40 premières personnes à répondre à cette convocation, rares sont celles qui correspondent aux critères. Des jurés potentiels ont été immédiatement excusés, plusieurs d’entre eux connaissent des victimes. Ils ont avoué qu’avant même la comparution du premier témoin, ils estiment que Djokhar Tsarnaev est coupable.

D’autres, par conviction, ont refusé d’envisager la peine capitale. Djokhar Tsarnaev, présent dans la salle, n’a jamais levé les yeux, pour croiser le regard de ceux qui seront appelés à décider de son sort.

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