Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Les Etats-Unis traitent l’attentat de Charlie Hebdo comme s’il s’agissait d’une affaire qui avait eu lieu sur le sol américain. Barack Obama, qui s’est rendu à l’ambassade de France pour signer le livre de condoléances, se tient informé au plus près. Les services de renseignements sont mobilisés et travaillent avec Paris, et les parlementaires s'intéressent également à l'affaire.
C’est ainsi que le chef de la commission du Renseignement affirmait hier soir que Saïd Kouachi avait été entraîné par al-Qaïda au Yémen et que les deux frères étaient sur la liste noire américaine depuis des années.
Comparaison avec le 11-Septembre
Tous font la comparaison avec le 11-Septembre. « Les 12 personnes assassinées à Paris ont été tuées par des terroristes alors qu’ils défendaient la liberté. La réaction du peuple français à cet attentat scandaleux nous montre que cela mobilise la France, comme le 11-Septembre a mobilisé les Etats-Unis, a souligné Charles Durbin, sénateur démocrate de l’Illinois. Certes, c’est différent sur le nombre de victimes, mais ce n’est pas différent si l’on considère l’impact que cet attentat peut avoir sur tout un chacun en France. »
Pour les Américains, l’attentat de Paris est une affaire de sécurité nationale, et au-delà de l’émotion, le dossier est traité comme tel. Les ministres de la Justice et de la Sécurité intérieure seront à Paris dimanche par solidarité, mais aussi pour évoquer la question terroriste.
Charlie Hebdo et le 11 septembre
En septembre 2001, Charlie Hebdo avait traité à sa manière l'attentat du World Trade Center. Voici la première Une consacrée à cet événement, après l'effondrement des deux tours.