La croissance, c'est le maître mot de ce début de mandat. Pour la cinquième année, l'économie brésilienne est en berne et selon l'économiste Marcos José Mendes, le bilan du premier mandat de Dilma Rousseff n'est pas bon : « En quelques mots, ce que la présidente doit faire durant ce second mandat c'est défaire ce qu'elle a fait durant le premier. Parce que les mesures qui ont été prises ne sont pas allées dans le bon sens. Les comptes fiscaux du gouvernement ont été détériorés et l'intervention de l'Etat, dans les secteurs d'investissement privé, a été trop élevée ».
Un système politique de rente
Il va falloir également faire face à une crise de crédibilité avec le scandale de corruption à Petrobras, la principale société pétrolière. Dilma Rousseff prévoit aussi une réforme politique. Mais changer le système électoral, pour le chercheur au CNRS, Hervé Thery, n'est pas chose facile : « Ça doit être voté par les députés qui sont les principaux bénéficiaires de ce système, effectivement pas mal corrompu, pas seulement financièrement. C'est un système avec beaucoup de perversions. Les députés sont assis dessus et refusent de bouger ».
Faible majorité au Congrès, nouvelle équipe ministérielle critiquée et beaucoup de dossiers sur la table, ce second mandat pour Dilma Rousseff s'annonce effectivement compliqué.