Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
« Nous sommes rassemblés aujourd’hui pour être la voix de ceux qui sont muselés », déclare l’aumônier du Congrès. L’image est surprenante. En fin d’après-midi jeudi à Washington, plus d’une centaine de fonctionnaires américains, des employés du Congrès en costume ou en tailleur sont sortis de leur bureau pour se rassembler sur les marches du Capitole et prier ensemble contre les violences policières.
Prière publique
La plupart sont des Afro-Américains et les agents de sécurité ne savent pas très bien comment se comporter devant cette manifestation d’un nouveau style. Difficile de repousser sans ménagement des employés que l’on salue tous les matins. Des fonctionnaires fédéraux, les mains en l’air comme à Ferguson, à New York ou Cleveland, et qui prennent à témoin les pères fondateurs qui garantissent la liberté d’expression.
Cette prière publique des employés du Congrès contre les violences policières intervient le jour où des officiers de police noirs de tous les Etats-Unis ont rendu publique une lettre ouverte à la communauté pour que s’ouvre un dialogue.