Avec notre correspondant régional, Jean-Louis Buchet
Dans un communiqué, le gouvernement uruguayen souligne que les ex-détenus de Guantanamo ont été accueillis pour raisons humanitaires et sur décision du président en exercice José « Pepe » Mujica, dont le mandat se termine le 1er mars 2015.
La presse locale rappelle que le transfert, qui avait été l’objet d’un accord avec les Etats-Unis dès le mois de mars, a été retardé pour cause de lenteurs bureaucratiques américaines mais elle laisse entendre également que ce retard arrange le gouvernement. En effet, s’il avait eu lieu quelques semaines plus tôt, ce transfert aurait pu susciter des polémiques embarrassantes pour Tabaré Vazquez, le successeur de Mujica, élu le 30 novembre, une partie de l’opinion publique uruguayenne n’étant pas favorable à l’accueil de ces réfugiés.
Il est par ailleurs souligné que les six ex-détenus seront libres de quitter le pays s’ils le souhaitent, alors que les Etats-Unis avaient initialement demandé qu’ils demeurent en Uruguay pour au moins deux ans.
Dans les autres pays de la région, les médias ont rendu compte de l’arrivée des ex-détenus avec prudence. Pour le Brésil, le Chili et la Colombie, qui ont également déclaré être prêts à recevoir des détenus de Guantanamo, les réactions en Uruguay ont valeur de test.