Les Mid-Terms, les élections de mi-mandat, étaient aussi l’occasion, dans 36 Etats américains, d’élire de nouveaux gouverneurs, des maires et d’organiser des référendums sur des sujets de société, comme le droit à l'avortement, la légalisation du cannabis ou encore l'augmentation du salaire minimum. Mais de débat électoral, il n’y en a jamais eu. Règlement de comptes à OK Corral, coups bas et discours anti-Obama ont représenté l’essentiel de la campagne. « Celle de 2014 est une campagne sur rien », résumait récemment un article du Washington Post. Selon les éditorialistes du New York Times, « jamais les Etats-Unis ne se sont autant ennuyés lors d'une campagne pour des élections de mi-mandat ».
Des clips de campagne ahurissants
Au cours des derniers mois, les différents candidats ont multiplié les clips de campagne. Parmi les clips les plus ahurissants de la campagne des Mid-Terms, on trouve celui réalisé par Rob Maness. Apparaissant près d'un énorme caïman vivant, le candidat républicain au Sénat en Louisiane met en garde ses futurs collègues s’il est élu : « Attention ! Un moment de faiblesse, et mes alligators vous mangeront tout cru ».
La palme du Obama-bashing revient toutefois à la candidate républicaine au Sénat pour l’Iowa, Joni Ernst, qui au beau milieu d'une exploitation porcine déclare : « J'ai grandi en castrant des cochons dans une ferme, quand j'irai à Washington, je saurai comment couper du porc ». Son slogan de campagne destiné aux parlementaires est d'ailleurs « faisons-les couiner ».
Pourtant, Barack Obama et les démocrates avaient conquis la Maison Blanche grâce aux réseaux sociaux et au Web. Selon les révélations du site Mother Jones, cette victoire pourrait être due à Facebook. Le réseau social aurait manipulé le fil d'actualités de près de deux millions de ses utilisateurs à leur insu lors de l'élection présidentielle de 2012, afin d’augmenter de 3% le taux de participation des internautes. Facebook dément toutefois toute manipulation des intentions de votes. « Je ne suis pas au centre de ce scrutin » n’a cessé de répéter Obama depuis le mois d'octobre. Pourtant, le nom du président des Etats-Unis était dans tous les discours des candidats. Une discrétion qui lui a peut-être fait perdre le contrôle du Sénat.