La sécurité du Parlement va être revue, mais plusieurs députés s’inquiètent de mesures qui rendraient ce lieu symbolique trop hermétique. Ils rappellent que la maison du peuple doit demeurer accessible au grand public. Pour ces élus, il est important de pouvoir côtoyer sans barrières ceux et celles qui les élisent.
Autre sujet de discussion d’un bout à l’autre du pays, les outils législatifs qui pourraient prévenir des attaques telles que celle que le Parlement d'Ottawa a connu le 22 octobre dernier. Le gouvernement conservateur s’apprête à dévoiler un projet de loi qui renforcerait les pouvoirs des services de renseignements, un projet en discussion avant même l’attaque de mercredi dernier.
Pourtant une loi antiterroriste adoptée après le 11 septembre 2001, puis renforcée en 2013, existe déjà. Elle permet à la police de demander à un juge d’emprisonner jusqu’à un an une personne que l’on estime sur le point de commettre un acte terroriste au Canada ou à l’étranger. Pour l’instant, de telles mesures n’ont jamais été utilisées. Selon plusieurs juristes, il faut donc se montrer prudents avant d’ajouter de nouvelles lois qui pourraient nuire à l’expression individuelle sans lutter contre de possibles attaques.