A la Une: les Etats-Unis préoccupés par un nouveau cas d’Ebola

Une infirmière de 26 ans a contracté le virus après avoir soigné le patient libérien décédé il y a une semaine dans un hôpital de Dallas au Texas, alors qu’elle était toujours revêtue de l’équipement complet de protection rapporte le Washington Post. Le directeur du centre des maladies infectieuses à Atlanta, Tomas Frieden, a déclaré hier que les protocoles doivent donc être repensés, et qu’il fallait tenir compte de l’éventualité d’autres personnels soignant infectés, précise le journal.

Les hôpitaux américains sont-ils suffisamment préparés ?

C’est la question que se pose le Dallas Morning News. Car les hôpitaux américains n’ont jamais été confrontés à un virus comme Ebola. Selon le journal texan, le cas déclaré de la jeune infirmière est une admission tacite que les formations et les procédures utilisées pour le premier cas d’Ebola sur le sol américain n’ont pas suffi.

L’éditorialiste du New York Times parle d’ailleurs d’une crise qui empire. L’aide promise aux pays d’Afrique de l’Ouest n’arrive qu’au compte-gouttes. Le cas aux Etats-Unis révèle des failles. Des efforts importants ont été promis par le centre des maladies infectieuses, des efforts insuffisants. Selon l’éditorialiste, les Etats-Unis ont une bien plus lourde responsabilité qui est celle d’aider à vaincre le virus à la source.

Ebola fait aussi réagir les services de santé des pays d’Amérique latine

Le Chili est pourtant très éloigné de l’Afrique. Mais la ministre de la Santé a pris les devants et a créé un comité d’experts pour lutter le plus efficacement possible contre Ebola. La première réunion a eu lieu hier, rapporte La Tercera. Avant-hier justement, un cas suspect a été signalé à l’hôpital Barros Luco à Santiago. La coordinatrice de l’équipe d’experts n’a pas voulu donner de détails sur les protocoles mis en œuvre, mais elle a reconnu que cela n’avait pas été une bonne idée d’annoncer par haut-parleur, dans les couloirs de l’hôpital, la présence d’un cas suspect d’Ebola ! Le comité d’experts doit mettre en place un protocole exigeant avec toutes les précautions à prendre si un cas d’Ebola se présentait.

Au Brésil, une nouvelle mutinerie dans une prison fait plusieurs blessés

Cette fois, c’est dans l’Etat du Paraná au sud du Brésil. Les détenus ont pris 12 gardiens et 160 prisonniers en otage. Selon le journal local Diário de Guarapuava, un gardien a été amené à l’hôpital hier, le corps brûlé à plus de 40 %. Six autres personnes on été blessées, plusieurs jetées du toit de la prison.

Le site G1 affirme que les prisonniers exigent de meilleures conditions de vie dans la prison et un téléphone portable. Le journal rappelle qu’en un mois, cinq émeutes ont éclaté dans des prisons de l'Etat du Paraná. En août, cinq personnes sont mortes.
Des négociations ont commencé hier soir et devaient reprendre ce mardi 14 octobre.

Au Mexique, une enquête a été lancée par le procureur suite à l’assassinat d’un leader communautaire en direct lors de son émission à la radio samedi dans l’Etat de Sinaloa

Atinalo Román était un leader communautaire qui défendait les personnes déplacées à cause du barrage de Picachos. Deux hommes ont tiré trois fois sur le leader qui présentait son émission hebdomadaire en direct « Ici c’est ma terre » au siège du journal El Sol de Mazatlán.

Le procureur de l’Etat de Sinaloa dans le nord-ouest du pays, en proie aux violences de groupes armés, a déclaré qu’il n’avait pas de piste claire pour le moment, précise Noroeste. Atilano Román participait régulièrement à des manifestations pour dénoncer l’interdiction par les autorités de l’accès des populations au barrage de Picachos pour pêcher.

« C’est l'impunité qui prévaut » rappelle Noroeste, car « en cinq mois, trois militants sociaux ont été tués dans le Sinaloa ». Le nombre de crimes dans l’Etat a certes diminué, mais « c’est une paix dans la peur » écrit l’éditorialiste de Noroeste. Le maire de Mazatlán, lui, ne veut surtout pas que ce crime nuise au tourisme de plage « le plus sûr de l’Ouest mexicain » assure-t-il.

Dans l’Etat de Guerrero au Mexique, un groupe d’étudiants de l’école normale rurale a mis le feu au palais de l’Etat

A peine les employés sont-ils sortis du palais du gouvernement à Chilpancingo, que les étudiants de l’école rurale d’Ayotzinapa ont lancé des pierres et mis le feu. Ils ont aussi causé des dégâts sur d’autres bâtiments administratifs, et bloqué la circulation sur plusieurs axes, rapporte Milenio.

La colère des étudiants a éclaté face à l’indolence des autorités explique Proceso. Ils exigent la vérité sur leurs 43 compagnons disparus à Iguala et la fin de l’impunité, rapporteLa Jornada, qui explique que des unités anti-émeutes ont été renforcées ce mardi aux abords des immeubles gouvernementaux.

Le bâtiment en feu derrière lui, le secrétaire général du gouvernement a rejeté ces actes qu’il a qualifiés de vandalisme. Il a appelé à ne pas perdre de vue le plus important qui est la recherche des 43 étudiants disparus aux mains de policiers municipaux d’Iguala. Malgré ces violences, le dialogue se poursuit entre les autorités de l’Etat de Guerrero et les étudiants de l’école rurale. Les étudiants ont déclaré qu’il y aurait de nouvelles manifestations, avec l’arrivée à Chilpancingo d’étudiants d’autres Etats comme Michoacan et Oaxaca, prévient Excelsior.
 

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