Désormais il est possible de se marier dans vingt-quatre des cinquante Etats que comptent les Etats-Unis. En fait, selon le Washington Post qui publie entre autres un article qui analyse la décision de la plus Haute Cour de justice américaine, le fait que la Cour suprême ait refusé de se saisir de la question officialise de facto le mariage gay dans cinq nouveaux Etats : l’Utah, l’Indiana, l’Oklahoma, le Wisconsin et la Virginie. Le quotidien revient sur l’origine de cette affaire : ces cinq Etats avaient déposé une requête devant cette Cour pour demander si la décision de leurs tribunaux de valider ces mariages respectait la Constitution américaine. En bottant en touche la Cour suprême prend position en faveur d'une « évolution naturelle » de la législation en faveur du mariage entre personne de même sexe, selon le Washington Post.
« Cette action de la Cour suprême est profonde », estime dans les pages du Washington Post Mary Bonauto, avocate qui fait parti du GLAD, une organisation d'avocats qui défendent les droits des gays et des lesbiennes. « J'espère maintenant que les cours de justice des Etats vont saisir le message ». Mary Bonauto fait là allusion au 26 Etats où le mariage entre personnes de même sexe n'est toujours pas possible. Reste que cette évolution des mentalités surprend aux Etats-Unis. Si en 2008, lors de l'élection de Barack Obama pour son premier mandat, il était impossible pour un candidat de se prononcer en faveur de mariage gay, désormais, prendre fait et cause est devenu une chose naturelle estime le journaliste du Washington Post. « Les gens s'habituent à cette idée et petit à petit ils trouvent ça normal ».
Comment a-t-on réagi dans les Etats concernés et plus particulièrement dans l’Utah, un Etat traditionnellement conservateur ? L’éditorial du Salt Lake Tribune revient sur la position de Gary Herbert, le gouverneur républicain de cet Etat. Une fois la décision connue, il n’a pas hésité à dire que c’était désormais la loi d’autoriser de tel mariage. Il a donc appelé ses concitoyens à faire preuve de respect.
Mais l’éditorialiste met tout de même un bémol à l’attitude du gouverneur. Car Gary Herbert a également déclaré qu’il était déçu que son Etat ne puisse continuer à refuser ces droits comme la loi le lui permettait jusqu’à présent. Ce sujet risque de faire l’objet de nombreux débats dans les chaumières et les églises de l’Utah, estime le journaliste du Salt Lake Tribune, mais désormais il sera proscrit au sein du gouvernement. Un Etat qui n’a jamais été à même de prouver que le mariage homosexuel pouvait nuire aux autres familles, conclut l’éditorialiste de ce quotidien de l’Utah.
Mexique: l'armée au secours des étudiants disparus à Iguala
Les autorités mexicaines envoient la gendarmerie et l’armée à Iguala, la ville où 43 étudiants ont disparu il y a deux semaines. Une information que l’on retrouve notamment en Une de La Jornada. Les forces fédérales, à compter de ce lundi, assureront la sécurité dans cette municipalité de l’Etat du Guerrero a annoncé le porte-parole de la Commission nationale de sécurité. « L’un des objectifs prioritaires de ce déploiement sera de contribuer à la recherche et la localisation de ces étudiants de l’école rurale d’Ayotzinapa », a-t-il précisé avant d'ajouter que les policiers locaux d'Iguala ont été désarmés et seront transférés dans un centre d’entrainement où seront évaluées leurs compétences. Une enquête est bien entendu en cours. Ce qui explique pourquoi les vingt-huit corps retrouvés dans une fosse commune dimanche dernier ont été transféré dans un centre médico-légal du Guerrero selon El Universal. Les corps vont être autopsiés afin de vérifier s’il s’agit de certains des quarante-trois étudiants toujours portés disparus. Des examens qui pourraient durer près de deux semaines, détaille El Universal, car les corps sont en très mauvais état. Ils sont pour la plupart calcinés, et certains ont même été démembrés.
L’éditorialiste du quotidien Excelsior estime que ce crime ne peut rester impuni. « Il faut faire toute la lumière sur cette affaire et punir ceux qui le méritent. Il n’y aura pas d’impunité. Policiers municipaux, maire ou gouverneur, quiconque est mêlé de prêt ou de loin à ce crime atroce devra affronter la justice », prévient-il.
Au Brésil, on attend toujours la prise de position officielle de Marina Silva
La grande perdante du premier tour de l’élection présidentielle, candidate pour le Parti socialiste n’a toujours pas précisé quel candidat elle soutenait pour le second tour. Correio Braziliense en fait son titre du jour. Marina Silva, qui souhaite apporter son soutien au candidat du centre-droit Aecio Neves ne s’est toujours pas prononcé officiellement selon le quotidien. En revanche, son colistier, Beto Albuquerque, n’a pas attendu, lui appuie officiellement le candidat libéral. Si pour l’instant aucune décision au parti socialiste brésilien n’a été prise, c’est tout simplement parce qu’un désaccord persiste entre la candidate et le président du parti. Par ailleurs, ceux qui n’ont pas hésité à montrer leur soutien à Aecio Neves, ce sont les acteurs économiques brésiliens, détaille Correio Braziliense. Hier, la bourse de Sao Paulo a terminé en forte hausse, plus 4,72%. Une bourse euphorique estime le quotidien suite au très bon résultat de son favori.