Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
Dilma Rousseff, présidente sortante, favorite dans les sondages, s'est rendue dans le sud du pays, à Porto Alegre, pour déposer son bulletin dans l'urne. Elle a été harcelée de questions par les journalistes. Souriante, elle a répété que ce vote était une arme dans les mains des Brésiliens les plus pauvres. La candidate du Parti des travailleurs n'a cessé durant toute la campagne électorale de rappeler son combat contre la pauvreté.
Ses deux principaux concurrents, tous les deux socialistes, ont eux aussi voté ce matin dans leur région d'origine. Marina Silva, la candidate écologiste s'est rendue dans l'Etat amazonien d'Acre, au nord du Brésil. Elle s'est ensuite rendue à Saõ Paulo, la capitale économique, située à trois heures de vol environ, où elle attendra les résultats de ce premier tour.
Après avoir voté ce matin, le troisième candidat, Aecio Neves, social-démocrate, a passé la journée dans son fief, l'Etat du Minas Gerais (sud-est).
Ce premier tour pourrait être très serré. Dilma Rousseff fait pour l'instant la course en tête dans les sondages, sans pour autant réunir suffisamment de voix pour l'emporter dès ce dimanche. Aecio Neves et Marina Silva joue quant à eux leur place pour le deuxième tour. Les derniers sondages montrent qu'après avoir longtemps tenu tête à son concurrent centriste, l'écologiste serait finalement repassée en troisième position, derrière le social-démocrate.
Pour l’instant, aucun incident grave n'a été déploré. Quelques centaines d’urnes électroniques ont dû être remplacées à cause de pannes techniques. Et 47 candidats ont été arrêtés, accusés de fraude électorale et de propagande. Le jour du scrutin, il est en effet interdit de distribuer des tracts ou d’agiter les drapeaux d’un parti. Une consigne qui n’est pas toujours respectée.
Les premières estimations devraient tomber dès 22h (TU).