Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
C’est l’une des préoccupations de l’administration Obama et du Congrès : le danger représenté par les citoyens européens ou américains, recrutés par les organisations terroristes. Certes, les Américains sont peu nombreux dans les rangs du groupe Etat Islamique, mais ils peuvent entrer librement sur le territoire américain, comme les Européens qui n’ont pas besoin de visa pour venir aux Etats-Unis ; et une seule personne suffit pour perpétrer un attentat, les élus le répètent à l’envi.
D’où cette initiative d’Eric Holder, qui souhaite travailler sur la prévention, avec les communautés musulmanes. Le ministre de la Justice et le FBI ont déjà organisé près de 2 000 réunions avec les interessés. « Notre travail doit continuer à être guidé par une ligne directrice de valeurs démocratiques, indique le président Obama, et par notre idéal de liberté, et d’assimilation. Nous devons dans le même temps avoir de l’imagination et réagir sévèrement. »
Prévention donc, dans le respect des droits de chacun. Les erreurs de l’après-11-Septembre et le sentiment d’un soupçon permanent planant sur les musulmans américains sont toujours présents dans la mémoire de la communauté. Mais des mesures plus coercitives sont aussi à l’étude, comme en Europe, et Barack Obama va proposer une résolution sur ce sujet lors d’une réunion qu’il présidera à l’ONU le 24 septembre.