A la Une: au Brésil, décryptage du débat télévisé de la présidentielle

« Dilma vend le réalisme comme devise contre les utopies de sa rivale », titre Folha de Sao Paolo. Elle a mis en cause les promesses de Marina Silva, se demandant comment elle allait les financer. « Ce ne sont pas des promesses, mais des compromis », a rétorqué la candidate qui selon les derniers sondages, la place devant Dilma Roussef au second tour. Dans son éditorial, Folha de Sao Paolo regrette pourtant que ce débat n’ait fait qu’effleurer les promesses de campagne des candidats. « Ces débats ne laissent que peu de temps pour mettre en évidence leurs différences » écrit l’éditorialiste, « alors que selon un sondage Datafolha paru vendredi, Dilma et Marina concentrent les deux tiers des intentions de vote, laissant le social-démocrate Aecio Neves loin derrière à seulement 15 % ».

La candidate écologiste et évangéliste Marina Silva perd un conseiller de campagne

Luciano de Freitas, le coordinateur de la cellule LGBT, pour les droits des homosexuels, de la campagne de Marina Silva, a démissionné. Une décision qu’il dit avoir prise dès la semaine dernière, rapporte O Globo ; et ceci après que la candidate soit revenue sur certains points de son programme concernant les droits des homosexuels, notamment une loi qui pénalise l’homophobie et une proposition d’inscrire dans la Constitution le droit au mariage civil entre personnes du même sexe. Un revers pour Marina Silva qui risque de perdre leur soutien.

En Bolivie, ce sont les propos machistes de candidats aux élections parlementaires et présidentielles du 12 octobre prochain qui font scandale

Le défenseur du peuple, des représentants du centre d’information sur les femmes, et des familles de victimes de ces violences ont demandé au gouvernement de créer un mécanisme d’alerte pour faire face aux principales causes de cette violence contre les femmes, écrit La Razon. Des mouvements de femmes ont manifesté lundi contre le machisme et ont demandé que les candidats qui ont tenu ces propos soient systématiquement retirés des listes, relève La Razón. Exemple : un député qui a menacé l’ex-femme d’un autre député pour qu’elle suspende sa plainte pour violence conjugale. Certaines vont jusqu’à demander la démission du président Evo Morales pour ses attitudes machistes.

Au Salvador, 10 ans après la mise en place des prisons spéciales pour les maras sans résultat probant sur le taux de criminalité

Le 2 septembre 2004, souligne El Faro, c’est une date qui ne figure pas dans les manuels d’histoire. Et pourtant, elle a profondément changé la situation du pays lorsque l’État a décidé comme une mesure de politique publique séparer les maras : chaque gang dans une prison. Une mesure risquée qu’aucun autre pays n’a osé copier, relève El Faro. Cette décision avait été prise selon les autorités pour éviter les massacres qui avaient eu lieu dans certaines prisons et pour mieux contrôler les détenus.

Les prisons livrées aux maras Salvatrucha et Barrio 18 ont contribué à l’augmentation de la violence

Car ces regroupements de 1000 à 2000 détenus d’une même bande ont favorisé la cohésion autour de chefs de gangs, de nouvelles règles de conduite, une haine décuplée envers les bandes rivales et l’apparition de nouveaux délits comme l’extorsion et les enlèvements commandités depuis les centres de détention.

Le long article fait le point sur cette politique de ségrégation des bandes dans les centres de détention. Un projet de réforme du système pénitentiaire est à l’assemblée. Mais changer ce système et mélanger les bandes aujourd’hui serait absurde, fait remarquer un chercheur, même si on ne peut pas construire une prison pour chaque bande.

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