A la Une: nouvelles révélations après l'assassinat de James Foley

Le New York Times rapporte aujourd'hui qu'avant la décapitation de l'Américain, les jihadistes avaient tenté d'obtenir une rançon de plusieurs millions de dollars pour la libération de leur otage.

« Les Etats-Unis - contrairement à certains pays européens qui ont versé des millions au groupe terroriste pour sauver la vie de leurs ressortissants - ont refusé de payer », écrit le journal qui poursuit : « Mais la question de savoir quelle position adopter face à l'Etat islamique reste brûlante pour l'administration Obama. Car ce groupe terroriste détient au moins trois autres ressortissants américains à qui les jihadistes disent réserver le même sort que celui de James Foley, si Washington ne répond pas à leurs exigences ».

Face à ce drame, l'administration Obama est critiquée pour n'avoir pas fait assez ou pas assez tôt pour essayer de sauver la vie du journaliste. Et c'est pour se défendre contre ces critiques, que des officiels de la Maison Blanche et du Pentagone ont décidé de divulguer des informations sur une opération jusqu'ici top secrète. Une opération des forces spéciales américaines, qui ont tenté de secourir James Foley et d'autres otages américains détenus en Syrie par l'EI, il y a quelques semaines seulement.

Selon le Washington Post, cette opération a été validée par le président Obama. Mais manque de chance, les otages ne se trouvaient pas sur le lieu de l'intervention. « Ils ont probablement été amenés ailleurs déjà quelques semaines auparavant », explique le quotidien.

Quoi qu'il en soit, estime de son côté The Plain Dealer, « la mort tragique de James Foley démontre cruellement au monde entier le vrai visage de l'Etat islamique. Et elle justifie l'engagement militaire américain en Syrie et en Irak, décidé par Barack Obama » conclut le quotidien local de Cleveland dans l'Ohio.

Ferguson : première nuit calme après 11 jours d’émeutes
 
La ville de Ferguson, dans le Missouri, a vécu sa première nuit globalement calme après onze jours d'émeutes raciales, suite à la mort d'un jeune noir tué par un policier. Selon USA Today, beaucoup moins de manifestants sont descendus dans la rue, une fois la nuit tombée.

Pourtant, quelques poches d'agitation persistent. La police a procédé à six arrestations. « Mais comparé aux 47 de la nuit précédente, cela reste relativement peu », se réjouit le chef de la police dans les colonnes du journal. USA Today, qui explique cette désescalade par plusieurs facteurs : l'ouverture du grand jury qui doit se saisir de la question d'une éventuelle inculpation du policier blanc, qui a tiré sur Michael Brown ; la visite du ministre américain de la Justice Eric Holder, sur place ; et un comportement bien moins musclé qu'auparavant des forces de l'ordre dans les rues de Ferguson. 

Brésil : Marina Silva se lance dans la course présidentielle

C'est officiel : depuis ce mercredi 20 août, le Parti socialiste brésilien, le PSB, a une nouvelle candidate à l'élection présidentielle, et elle s'appelle Marina Silva. L'ancienne co-listière d'Eduardo Campos, tué la semaine dernière dans un tragique accident aérien, a décidé d'accepter l'investiture en tant que candidate.

Selon Correiro Braziliense, « Marina Silva a annoncé qu'il y aura quelques changements dans la campagne électorale ». La candidate, qui n'a pas pu cacher son émotion en évoquant Eduardo Campos, a déclaré : « Que Dieu nous aide à être dignes de lui en ce moment crucial pour le pays ».

L'officialisation de la candidature de Marina Silva a suscité de l'agitation dans les camps de ses deux adversaires les mieux placés pour cette élection, Dilma Rousseff et Aécio Neves. Car les derniers sondages montrent Marina Silva au coude à coude avec Aécio Neves pour arriver au second tour de la présidentielle, où elle pourrait même battre Dilma Rousseff.

La présidente sortante n'a pas voulu commenter ce que l'entrée de cette nouvelle adversaire dans la course pourrait changer dans sa stratégie de campagne. Dilma Rousseff s'est contentée de se montrer confiante : « le peuple saura me différencier de Marina Silva », déclare-t-elle dans les colonnes d'O Globo.

De son côté, Aécio Neves, candidat du parti social-démocrate a convoqué une réunion avec les têtes de son parti, « réunion qui a duré toute la journée » rapporte la Folha de Sao Paulo. La nervosité est donc palpable pour cette élection présidentielle au Brésil qui promet encore bien des surprises.

 

 

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