Si le sommet Etats-Unis-Afrique ne semble pas passionner la presse outre-Atlantique, certains médias y consacrent toutefois quelques articles. D’après le site d’information The Hill, la crise autour du virus Ebola pourrait bien dominer une bonne partie des discussions. Les autorités américaines disent avoir pris des précautions supplémentaires pour accueillir les invités qui viennent des zones à risque, rapporte The Hill.
Mais il y aussi des articles plus politiques. Politico, par exemple, s’interroge sur les liens entre le président Barack Obama et l’Afrique. D’après le site d’information, beaucoup d’Africains ont le sentiment que l’administration Obama s’est déconnectée de leur continent. En fait, les décideurs africains avaient espéré que le président fasse de l’Afrique une priorité parce que son père est Kényan. Mais ils se demandent aujourd’hui si un président blanc ne les aurait pas mieux traités, écrit Politico.
Signalons aussi une tribune publiée dans le Washington Post par l’ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan. Il attire l’attention sur le potentiel de l’Afrique. « Les Etats-Unis peuvent aider le continent à développer son potentiel », poursuit l’ancien diplomate, mais ils doivent insister sur le " respect des principes démocratiques ". »Par exemple, « soutenir militairement au nom de la lutte contre le terrorisme un régime qui opprime la population » n’est pas une bonne option, explique l’ancien secrétaire général de l’ONU dans le Washington Post.
Indignation après le bombardement d’une école de Gaza
Le nouveau bombardement d’une école dans la bande de Gaza, qui a tué 10 personnes dimanche 3 aout 2014, provoque de fortes réactions dans la presse latino-américaine. « La communauté internationale indignée », titre le journal bolivien Los Tiempos. Le quotidien péruvien El Comercio reprend les condamnations du secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, qui a qualifié l’attaque d’« acte criminel ». Les autorités argentines montent également au créneau, c’est à lire dans Clarin. Elles demandent qu’une enquête soit réalisée et que les responsables soient traduits en justice. « Les établissements des Nations unies sont le dernier endroit sur lequel la population civile peut compter pour se protéger », a fait savoir le gouvernement de Christina Kirchner. D’après le journal québécois Le Devoir, c’est justement cette bavure qui a poussé Israël à déclarer une trêve unilatérale pour des raisons humanitaires.
« La guerre de Gaza, c’est une guerre sans fin », prévient l’écrivain israélien Etgar Keret dans les colonnes du journal brésilien Folha de Sao Paulo. Invité du festival international de littérature de Paraty, près de Rio de Janeiro, l’auteur estime que « sans concessions de deux parties, le conflit reprendra tous les deux ans ».
Les conservateurs haussent le ton dans le débat sur l’immigration
Aux Etats-Unis, le débat sur l’immigration continue et le ton monte du côté des républicains. Le jeune sénateur « latino » Marco Rubio a suggéré hier de dissocier la gestion de l’afflux de jeunes clandestins en provenance de l’Amérique centrale des problèmes que pose l’immigration en général. Pour le site d’information Politico, le message est clair : à quelques mois des élections de mi-mandat, le sénateur souhaite retarder la réforme de l’immigration. Beaucoup plus combatif, son collègue Steve King. Le député républicain menace carrément Barack Obama d’une procédure d’impeachment (une mesure destinée à destituer le président) s’il compte légiférer par décret sur l’immigration comme il l’a annoncé il y a quelques jours.
Un vibrant appel à tous les peuples indigènes
« Il faut passer de la résistance à la gouvernance ». Cette phrase, elle est signée Evo Morales. Le président bolivarien a présidé dimanche 3 août 2014 une réunion à Tiquipaya avec des dirigeants indigènes originaires de sept régions du monde. « Regardez l’exemple de la Bolivie, a-t-il poursuivi, chez nous ce sont les mouvements sociaux qui gouvernent et pas les banquiers comme dans d’autres pays ». C’est à lire dans le journal Los Tiempos.