Avec notre correspondante Ottawa, Marie-Laure Josselin
« M. le gouverneur général du Canada, Mme Michaëlle Jean... » Dès le début de son discours, le secrétaire général de l’OIF, Abdou Diouf, a eu un petit mot de salutation pour la candidate canadienne à sa succession. Histoire de souligner sa présence. Michaëlle Jean n’est pas parlementaire, mais elle est l’invitée spéciale de la section canadienne. Et elle n’a pas perdu de temps. En l’absence du Mauricien Jean-Claude de l’Estrac, elle a serré les mains et enchainé les têtes-à-têtes dans ce dernier grand rendez-vous avant le sommet de Dakar en novembre.
Côté canadien, on ne s’en cache pas, c’est une bonne occasion. Le ministre du Développement international et de la Francophonie Christian Paradis : « On a des réponses qui sont très intéressantes, c’est de la diplomatie, on va promouvoir jusqu’à la fin. Comme feed-back c’est bien, mais il faut continuer de promouvoir. »
Dans les coulisses, la candidature de Michaëlle Jean semble avoir beaucoup de soutiens. Le président de l’Assemblée nationale de la République démocratique du Congo, et premier vice-président de l’Assemblée parlementaire francophone Aubin Minaku, ne veut pas se prononcer sur le sujet. Mais il avoue : « C’est une femme qui a le poids qui convient afin de poursuivre l’œuvre positive d'Abdou Diouf. Il y a aussi d’autres candidats, mais je pense qu’elle a beaucoup d'atouts. »
Réunies une journée, les femmes parlementaires n’ont pas évoqué une seule fois cette candidature féminine, ce que regrettent certaines élues. A Dakar, le thème du sommet sera consacré aux femmes et aux jeunes, vecteurs de paix et acteurs de développement. Elire la Canadienne, serait-ce le meilleur message ? Réponse de l’intéressée : « C’est l'un des bons messages, je crois, je serais la première femme et en plus une femme d’action ! »
Abdou Diouf a fait un discours où il a exprimé son intense émotion pour son dernier rendez-vous avec les parlementaires. Il leur a lancé ce message :