Pour les Américains, Hillary Clinton a d’abord été une première dame, lorsque son mari est arrivé à la tête du pays, par deux fois. Puis une femme bafouée, lorsqu’a éclaté l’affaire Monica Lewinsky. Une femme politique ensuite, élue puis réélue au Sénat pour le siège de New York. En 2002, elle vote pour la guerre en Irak, une décision qu’elle affirme regretter aujourd’hui.
Depuis 2008 et sa première tentative malheureuse aux primaires démocrates, Hillary Clinton est aussi une candidate. Après sa victoire, Barack Obama en fait sa secrétaire d’Etat, ce qui lui a permis de parcourir le monde - 112 pays en 4 ans - et se bâtir une stature internationale, mais son bilan est contesté : ce nouveau livre lui permet de le défendre.
A ceux qui affirment qu’elle « a très peu agi pour la paix » au Proche-Orient, elle explique qu’elle a en fait joué un rôle-clé dans le cessez-le-feu de 2012 entre le Hamas et Israël. Elle affirme aussi être le co-auteur de la stratégie qui a abouti à la signature d’un accord avec l’Iran en novembre dernier.
A 67 ans, Hillary Clinton serait la mieux placée, selon les sondages, pour remporter l’investiture démocrate. Sans s'être pour autant déclarée, elle souligne qu’il faudra bien qu’une femme brise un jour ce plafond de verre, « le plus haut et le plus dur » : jamais une femme n’a été présidente des Etats-Unis.