L'hommage de Bill Clinton et Michelle Obama à Maya Angelou

En Caroline du Nord, près de 2 000 personnes, parents, amis, admirateurs, personnalités politiques et célébrités ont assisté hier, samedi, aux obsèques de la poétesse noire Maya Angelou, décédée mardi à l’âge de 86 ans. Elles étaient venues honorer la mémoire et célébrer la vie d’une femme extraordinaire.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Née dans la pauvreté, elle avait fait tous les métiers : danseuse, chanteuse, actrice, dramaturge, militante pour les droits civiques, avant de connaître la gloire en tant que romancière et poétesse renommée. Bill Clinton, qui lui avait demandé d’écrire un poème pour son investiture, a rappelé que dans son enfance, elle avait été aphone pendant cinq ans, avant de retrouver la plus belle voix de la planète : 

« Dieu lui a prêté sa voix. Elle avait la voix de Dieu. Aujourd’hui, Dieu a voulu récupérer sa voix ».

C’est la voix brisée par l’émotion qu’Oprah Winfrey, la superstar de la télévision, a rendu hommage à Maya Angelou : « La perte que je ressens, a-t-elle déclaré, je ne peux la décrire. C’est quelque chose que je n’ai jamais ressenti avant ».  Mais l’éloge le plus émouvant devait venir de Michelle Obama qui a déclaré que l’œuvre de Maya Angelou l’avait aidée tout au long de sa vie :

« Pour moi, c’est le pouvoir des mots de Maya Angelou, des mots si puissants qu’ils ont conduit une petite fille noire des quartiers pauvres de Chicago jusqu’à la Maison Blanche ».

A l’issue d’un long service de plus de trois heures, Andrew Young, l’ancien maire d’Atlanta et compagnon de Martin Luther King a conclu  : « Notre sœur, notre mère, notre amie sera avec nous pour toujours ».

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