Au Mexique, les patrouilles d'autodéfense désormais hors-la-loi

L’ultimatum lancé par le gouvernement pour que les patrouilles civiles d’autodéfense déposent leurs armes est entré en vigueur ce samedi 10 mai. Ceux qui voulaient continuer à se battre avaient la possibilité de rejoindre un nouveau corps policier chargé de la surveillance les zones rurales.

Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy

La nouvelle police rurale est entrée en fonction ce samedi 10 mai dans deux municipalités problématiques de l’Etat du Michoacán. Ce nouveau corps de police sera chargé du maintien de l’ordre. Il a été créé pour institutionnaliser les patrouilles d’autodéfense créées par les villageois.

Depuis environ trois ans, face à l’inefficacité des autorités, des groupes civils avaient en effet pris les armes pour défendre leurs villages contre les cartels de la drogue et les mafias. Ils ont ainsi récupéré 90 % des villages qui étaient sous le contrôle des criminels. Pour éviter les débordements et la justice populaire, le gouvernement a décidé de reprendre le pouvoir et a négocié avec eux pour que leur lutte se fasse à travers cette nouvelle police rurale.

3316 civils sur environ 5000 ont déjà rejoint ce nouveau corps et ont fait enregistrer leurs armes. A partir de ce dimanche, tout civil pris les armes à la main sera arrêté. Pour montrer sa détermination à récupérer la force publique, le gouvernement a mis en examen pour assassinat, José Manuel Mireles, le chef des patrouilles d’autodéfense qui refusait d’obéir.

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