Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
En récompensant le Washington Post, le jury du prix Pulitzer choisit de placer l’ancien consultant de la NSA dans la catégorie des « lanceurs d’alerte ». Ses révélations sur les pratiques de l’agence ont provoqué un scandale international. Embarrassée, l’administration américaine a failli se brouiller avec ses plus proches alliés.
Les articles qui valent au quotidien de Washington sa distinction sont basés sur les milliers de documents subtilisés à la NSA par Edward Snowden. Une équipe de 28 journalistes a travaillé d’arrache-pied sur ce dossier explosif. « C’est une reconnaissance de l’importance de notre mission pour le respect des droits constitutionnels de chaque citoyen américain », s’est réjoui le directeur de la rédaction du quotidien.
Ce dernier ajoute que chaque mot a été pesé, que les commentaires de l’administration ont été sollicités à chaque étape, et que toute information touchant à la sécurité nationale a été retenue. Cette récompense va relancer le débat sur une éventuelle amnistie pour Edward Snowden, considéré comme un héros par certains, et comme un traitre qui a mis en danger le pays par les autres.