Avec notre correspondante, Anne-Marie Capomaccio
Mardi devant le Congrès américain, une petite phrase a été largement commentée. Lorsqu’un sénateur a demandé à John Kerry de faire un point sur les négociations au Proche-Orient, le secrétaire d’Etat est revenu sur la chronologie du blocage, en attribuant clairement la responsabilité à Israël qui n’a pas libéré le dernier contingent de prisonniers palestiniens. Agacement renouvelé hier par sa porte parole Jen Psaki, à propos de la rupture des contacts ministériels à l’initiative d’Israël : « Nous sommes bien sûr au courant de cette annonce et nous pensons que cela est fâcheux. »
Au même moment, John Kerry recevait son homologue israélien Avigdor Lieberman, mettant en exergue les efforts constants d’Israël pour maintenir le dialogue avec les Palestiniens : « Les deux parties montrent qu’elles veulent trouver une voie pour aller de l’avant dans les négociations, et bien sûr c’est ce que nous souhaitons ».
C’est à un numéro d’équilibriste que se livre John Kerry avec les Israéliens, entre une exaspération perceptible et la volonté de maintenir un lien sans envenimer la situation. La rencontre à huis clos qui a suivi ces déclarations n’a donné lieu à aucun commentaire, alors que le 29 avril approche, en théorie la date butoir fixée par les Etats-Unis.