Avec notre correspondante à Haïti, Amélie Baron
Organiser des élections pour les deux tiers du Sénat, l'ensemble des députés et pour plus de 1 300 élus locaux devrait coûter plus de 30 millions d'euros. Un tiers de la facture doit être pris en charge par l'Etat haïtien. L'aide des bailleurs internationaux est donc indispensable. Avec ce don de 5 millions d'euros, l'Union européenne est le principal soutien aux autorités. Pour l'ambassadeur de l'Union européenne en Haïti, Javier Nino Perez, ce rôle est logique : « Si les autorités haïtiennes ressentaient un besoin que l'Union européenne fournisse un autre type d'appuis, je pense notamment aux observateurs électoraux, nous serons bien évidemment à l'écoute. »
Implication haïtienne déterminante
Mais, il rappelle l'importance de l'implication des autorités haïtiennes pour l'organisation de cette échéance politique. « Il faut que ce soit les Haïtiens eux-mêmes qui mettent en place le processus. Et nous, communauté internationale, on se place dans une perspective d'accompagnement et d'écoute. » L'objectif à long terme est qu'Haïti assume financièrement ses élections. Mais cette année, l'urgence est avant tout que les partis politiques dominants acceptent de dialoguer avec le pouvoir exécutif. Et il faudra aussi mobiliser les 6 millions d'électeurs. Lors des dernières élections en 2010, moins d'un tiers avaient pris la peine d'aller voter.