Présidentielle très disputée au Salvador

Au Salvador, les élections extrêmement serrées donnent la victoire à la gauche et à son parti, le Front Farabundo Marti de libération nationale, avec un score de 50,1 à 49,9% soit 6 357 voix de différence. Le candidat de droite Norman Quijano a aussitôt dénoncé des « fraudes » et le Tribunal électoral suprême a décidé de reprendre manuellement le décompte des bulletins de vote avant d'annoncer le nom du vainqueur.

Victoire à l’arraché. Alors que les sondages lui donnaient 10 à 18 points d’avance, le candidat de gauche, Salvador Sanchez Ceren, remporterait ces élections avec seulement quelques milliers de voix sur près de 3 millions de vote émis, rapporte notre correspondant régional, Patrice Gouy. Entre les deux tours, le candidat de droite, Norman Quijano, l’ancien maire de la capitale, a agité l’épouvantail vénézuélien, assurant les indécis qu’une victoire de la gauche jetterait le Salvador dans une crise semblable à celle du Venezuela.

En un mois de campagne, il est parvenu à ressouder les divers courants de la droite et à convaincre les abstentionnistes de se rendre aux urnes. Il estime avoir remporté ces élections, que le Tribunal électoral suprême a réalisé une fraude électorale et que l’armée est prête pour faire respecter la démocratie.

Salvador Sanchez Ceren, 69 ans, arrivé en tête du scrutin et qui s'est proclamé vainqueur est un ancien commandant de la guérilla du FMLN, le Front Farabundo Marti de Libération nationale. Ce professeur a été l'un des négociateurs des accords de paix signés en janvier 1992. Il prendra ses fonctions le 1er juin prochain pour un mandat de cinq ans et devrait continuer la politique sociale entreprise par son prédécesseur.

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