Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Les agriculteurs américains ne recevront plus de subventions directes. C’est le point central de cette réforme, considérée outre-Atlantique comme historique.
Jusque-là, les aides fédérales étaient liées à la dimension des exploitations agricoles. Que les terres en question soient cultivées ou non, elles ouvraient droit à des subventions.
Ce système ne mettait pas en valeur le travail des exploitants. D'après les élus ayant travaillé sur le nouveau texte, c'était une prime aux moins entreprenants.
Une réaction du côté de l'UE ?
Si cette loi reçoit un accueil favorable des syndicats agricoles, c’est parce que le nouveau système de compensation est avantageux. L’Etat fédéral va subventionner les assurances, qui préviennent la chute des cours. Une sorte de garantie du revenu basé sur la production.
C’est d'ailleurs sur ce point que les critiques sont avancées. Cette loi agricole risque, d’après les mouvements écologistes, d’encourager une surproduction néfaste pour l’environnement.
Au moment où se négocient les accords de libre-échange entre l’Union européenne et les Etats-Unis, la réaction de Bruxelles est attendue. La PAC, politique agricole de l'UE, est justement basée sur un système de subvention directe.
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