Le décret publié au Journal officiel prévoit le gel des fonds qui appartiennent ou sont contrôlés par des personnes ou entités liées à al-Qaïda. Plus largement, Cuba inscrit ses banques, et les banques étrangères opérant dans l'Ile, dans le cadre juridique international de lutte contre le blanchiment d'argent, le financement du terrorisme et la prolifération des armes.
Cette mise en conformité avec les règles internationales, promues par l'ONU, prépare la loi, prévue pour mars prochain, qui favorise l'entrée des investissements étrangers. Pour son développement, Cuba a besoin de 3 milliards de dollars d'investissements et ne pourra y parvenir sans l'apport massif de capitaux étrangers. Or, pour l'instant ils font cruellement défaut.
Cette ouverture sur les financements extérieurs privés est un signe de plus de la libéralisation progressive du régime cubain qui a déjà entrepris une remise en ordre de l'économie avec la fermeture des coopératives agricoles non rentables et l'autorisation faite aux entreprises de commercialiser leur surplus pour assurer leur rentabilité.