Avec notre correspondante à Washington, Anne-Marie Capomaccio
Cela ressemble à la résolution de la quadrature du cercle : comment continuer à protéger les Américains et le territoire national sans empiéter sur la vie privée des citoyens.
L’audition des experts devant le Sénat reflétait bien le problème. Les sénateurs, qu’ils soient républicains ou démocrates, sont unanimes sur un point : quelle que soit la réforme, il ne faut pas affaiblir la surveillance d’éventuels terroristes.
Les experts proposent, par exemple, de confier à des compagnies privées la conservation des données recueillies par les services de renseignement, comme l’explique l’un d’entre eux, Geoffrey Stone :
« Le gouvernement ne devrait pas être en possession de ces informations. D’un autre côté, nous pensons que les données téléphoniques sont utiles. Donc l’idée est de trouver un moyen qui permettrait au gouvernement d’y avoir accès, en minimisant le risque d’abus comme cela a été le cas ».
Le problème est que les compagnies téléphoniques contactées refusent pour l’instant de prendre cette responsabilité.
Et l’on revient au point de départ : comment introduire de la transparence dans un secteur dont le secret est la devise ; comment rétablir la confiance sans risquer d’augmenter le risque d’attentat sur le territoire des Etats-Unis... Barack Obama devrait annoncer vendredi ses décisions.