Avec notre correspondant à El Alto, Reza Nourmamode
Sur les affiches qui ornent le bâtiment, le visage d’Evo Morales est aux côtés de celui de Tupac Katari, un héros indigène du XVIIIe siècle dont le nom a été choisi pour baptiser le tout premier satellite de l’histoire de la Bolivie. Un satellite qui sera contrôlé depuis cette station de l’Agence spatiale bolivienne, en périphérie de la ville d’El Alto, à 4 000 mètres d’altitude.
A la tribune, le président Morales n’est pas peu fier du chemin accompli : « Quand nous avons annoncé que la Bolivie aurait un satellite de télécommunications, certains nous ont dit que ce ne serait pas possible car les satellites, c’est pour les grands pays, les puissances, pas pour la Bolivie. Aujourd’hui, mes compagnons, nous pouvons leur dire que nous possédons notre propre satellite de télécommunications ».
Le satellite servira notamment à améliorer et à baisser les coûts de l'accès aux télécommunications. Un grand bénéfice pour le pays, souligne Evo Morales : « Cela coûte plus cher au peuple et à l’Etat d’utiliser des satellites privés. Ce satellite va permettre au peuple bolivien de mieux communiquer, et surtout dans les zones rurales où le réseau est souvent très mauvais ».
Le président bolivien a également annoncé qu’il espérait dans les prochaines années faire construire un second satellite qui serait dédié à l’exploration des richesses naturelles du pays.