Avec notre correspondant à Kaboul,Nicolas Ropert
A tour de rôle, les représentants des 50 commissions qui avaient été constituées ont pris la parole. Chacun a résumé la position de son groupe de discussion. En grande majorité, ils se sont prononcés pour l'adoption de l'accord de sécurité avec les Etats-Unis. Certains ont ajouté un bémol sur l'immunité juridique dont devraient bénéficier les soldats américains ou l'absence de base dans telle ou telle province. La plupart a intimé l'ordre à Hamid Karzaï de signer cet accord le plus rapidement possible. Les Talibans ont de leur côté aussitôt condamné cette décision.
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Mais comme lors l'ouverture de la Loya Jirga, jeudi 21 novembre, le président afghan a répété que ce texte ne serait pas promulgué avant le premier tour de l'élection présidentielle prévu en avril prochain. Une position qui a le don d'exaspérer l'administration Obama. Après des mois de négociations pour arriver à un texte final, le porte-parole de la Maison Blanche a assuré qu'un nouveau retard était « inenvisageable ».
Hamid Karzaï a aussi mis en garde les Etats-Unis : si un soldat américain pénètre ne serait-ce qu'une seule fois dans une maison afghane, l'accord sera annulé. Menace en l'air, comme l'assure à RFI un politologue afghan, ou pas, les semaines qui viennent s'annoncent tendues entre Afghans et Américains.