Rien ne prouve jusqu’ici que Pablo Neruda ait été assassiné par des agents de la dictature. Huit mois après l’exhumation de la dépouille du poète, les experts américains et espagnols chargés d’en examiner les restes osseux ont rendu leurs conclusions. Le directeur du service de médecine légale chilien, Patricio Bustos, affirme qu' « aucun agent chimique pouvant avoir un lien avec la mort de Pablo Neruda n’a été détecté. »
Le juge Mario Carroza ne boucle cependant pas l’affaire. L’avocat de la famille demandera d’autres analyses de substances cette fois biologiques pouvant conclure à un assassinat. Une cause de décès que les experts internationaux n’écartent pas non plus, comme l'explique le toxicologue espagnol Guillermo Repetto.
« Il existe des substances qui disparaissent très rapidement des restes osseux, nous n’écartons pas la possibilité qu’elles aient pu exister. Ce que nous disons, c’est que nous n’avons pas détecté de substance qui indique qu’il faille écarter la mort naturelle. »
Parmi ces substances volatiles, il y a le gaz sarin, un gaz utilisé par la dictature. Si le doute persiste, l’hypothèse de la mort naturelle tout de même s’impose chaque fois plus.