Le bilan s'alourdit au Mexique. Le ministre de l'Intérieur Miguel Angel Osorio Chong avait fait état dans la soirée de mardi d'au moins 47 morts, toutes de nationalités mexicaines, au cours des quatre jours consécutifs de tempêtes qui ont balayé les régions côtières du Golfe du Mexique, à l'est et du Pacifique, à l'ouest.
Le dernier bilan officiel fait état d'au moins 80 morts. Ingrid et Manuel, l'ouragan et la tempête tropicale qui ont touché simultanément le Mexique, l'un à partir du Golfe du Mexique, l'autre sur le Pacifique, sont en train de se dissiper, mais la situation continue d'être « de haute urgence » selon les autorités, dans des Etats comme Guerrero, au sud du pays, ou Veracruz à l'est.
Plus de la moitié d'Acapulco, une ville de 680 000 habitants, est sous l'eau, en particulier les zones les plus pauvres de la périphérie et le quartier de Punta Diamante, une zone hôtelière où les eaux ont atteint jusqu'à trois mètres.
« La situation devient vraiment critique du fait que les vivres commencent à manquer, témoigne un touriste. Environ 40 000 touristes se trouvent encore à Acapulco, la majorité d’entre eux vient de la capitale Mexico. Moi je suis dans la zone Diamante, et il n’y a pratiquement plus de nourriture dans les supermarchés. Les voitures sont sous l’eau. Et les hôtels ont commencé à rationner la nourriture et l’eau potable pour leurs hôtes ».
Des magasins pillés
C'est dans cette zone que des centaines de personnes se sont livrées au pillage de centres commerciaux, emportant nourriture, électroménager et matelas, a constaté un correspondant de l'AFP. « Nous ne pouvons pas les contenir », a dit un soldat affecté à des tâches de sécurité.
Outre l'armée, des éléments de la police fédérale ont été déployés dans cette ville frappée depuis plusieurs années par une vague de violence attribuée aux narcotrafiquants.
Le terminal de l'aéroport international d'Acapulco est inondé et les routes de sorties de ville bloquées, obligeant plus de 40 000 touristes à un séjour forcé dans ce port du Pacifique.