Espionnage américain : le Brésil monte au créneau

Barack Obama a été pressé par le Brésil, de s’expliquer sur des accusations d’espionnage américain visant Dilma Rousseff. Le président américain s’est engagé, auprès de son homologue brésilienne, lors d’une rencontre improvisée au G20, à Saint-Pétersbourg en Russie à « assumer sa responsabilité » et à lui répondre d’ici à mercredi sur cette affaire embarrassante pour Washington. Au Brésil, la colère monte, et les réactions sont nombreuses, chez les politiques, comme dans la presse.

Avec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona

« Les Etats-Unis n’ont pas été nommés pour être les shérifs du monde ». La pique lancée par l’ancien président Lula en dit long sur la gravité de la crise. Le très charismatique Luiz Ignacio Lula da Silva est sorti de sa réserve. Et il exige que « Barack Obama vienne demander humblement pardon à la présidente brésilienne et au Brésil tout entier ».

Dilma Rousseff, dont la presse brésilienne souligne la contrariété, et l’irritation l’a rappelé sèchement : elle attend une réponse américaine aux accusations d’espionnage. Une réponse que le président Obama s’est engagé à lui fournir d’ici mercredi prochain. De cette réponse dépend le voyage officiel de la présidente

brésilienne à Washington prévue pour fin octobre prochain.

La crise est visible, et extrêmement grave, selon les propres mots de la présidente. « Je veux tout savoir », a t-elle martelé. « Ce qui a été espionné, et ce qui ne l’a pas été. Absolument tout ».

Une déclaration reprise dans toute la presse brésilienne, qui souligne par ailleurs la proposition de Dilma Rousseff de soumettre à l’Assemblée générale des Nation unies, qui aura lieu dans près de quinze jours, l’idée d’une gouvernance contre la violation des communications privées.

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