aAvec notre correspondant à Rio de Janeiro, François Cardona
C’est à bord d’un véhicule diplomatique brésilien que le sénateur dissident a réussi à quitter la Bolivie. Escorté par une voiture avec à son bord plusieurs militaires brésiliens, l’opposant bolivien Roger Pinto a parcouru plus de 1600 km en 22 h sans être repéré, avant de franchir sans encombres la frontière avec le Brésil où il a pris un avion pour Brasilia.
Le sénateur bolivien était réfugié dans l’ambassade brésilienne de La Paz depuis 455 jours. Opposant politique de droite au président Evo Morales, il avait demandé l’asile politique au Brésil. Roger Pinto se disait victime de persécutions politiques de la part du gouvernement bolivien dont il accuse plusieurs membres d’être liés au trafic de drogue. Roger Pinto doit lui même faire face à plusieurs accusations de corruption.
L’année dernière le président Evo Morales avait déjà qualifié d'«erreur» le droit d’asile accordé au sénateur Pinto par le Brésil. Suite au scandale diplomatique provoqué par son exfiltation, un attaché commercial de l’ambassade du Brésil s’est finalement attribué la responsabilité de la fuite clandestine du sénateur bolivien dont la vie, était selon lui, menacée. Mais dans sa riposte, Dilma Roussef a sanctionné au plus haut niveau.