Après Obama, Chuck Hagel dénonce les agressions sexuelles dans l’armée

En l’espace de 48 heures, vendredi 24 et samedi 25 mai, le président américain Barack Obama et le secrétaire d'Etat à la Défense, Chuck Hagel, ont dénoncé avec force la recrudescence des abus sexuels dans l’armée. Un phénomène alarmant alors qu’augmente le nombre des recrues féminines.

Avec notre correspondant à Washington, Jean-Louis Pourtet

Vendredi, c’était Barack Obama qui, à l’école navale d’Annapolis, condamnait ceux qui commettent des agressions sexuelles, sapant la confiance dans l’armée américaine. Hier, samedi, le patron du Pentagone, Chuck Hagel, lui faisait écho à Westpoint :

« Le harcèlement et les violences sexuelles dans l’armée constituent une trahison absolue des serments prêtés par chaque militaire. Ce fléau doit être éradiqué. C’est notre responsabilité de nous assurer qu’il le soit », a déclaré le secrétaire d'Etat à la Défense. 

Chuck Hagel a demandé aux élèves officiers d’être la génération des chefs qui mettront fin à ce comportement. Ce ne sera pas facile. Un rapport du Pentagone fait état de 26 000 cas de harcèlement l'an dernier. Mais les plaintes sont rares, les victimes craignant les représailles.

Les abus sont perpétrés aussi bien par de simples soldats que par des généraux. A Westpoint même, un sergent instructeur est accusé d’avoir filmé des filles dans une salle de bain. Et alors que Chuck Hagel s’adressait aux cadets de l’école militaire, les chaînes de télévision annonçaient un nouveau cas d’abus sexuel par des officiers dans un centre de missiles en Alaska.

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