Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Une poignée d'universitaires a manifesté dans la matinée, en opposition au président Martelly.
« Nous sommes descendus dans la rue pour ne pas paraître coupables, complices, témoigne Jean-Willy Belfort, pour qui rien n'a été fait en deux ans. Nous disons que c'est un bilan de corruption, c'est un bilan de propagande qui n'a rien en termes de contenu. C'est un bilan bâti sur le mensonge et le bluff. »
Humour et déhanché
Dans l'après-midi, des milliers de personnes venues de province, grâce aux bus mis à disposition, se sont regroupées sur la place du Champ de Mars. Michel Martelly a su déchaîner la foule avec son humour et son déhanché. Au micro, il a défendu son bilan et s'est présenté en rassembleur, pour attirer les sympathisants de l'ancien président Aristide.
« Les deux personnes qui polémiquent le plus ce sont Jean-Claude Duvalier et Jean-Bertrand Aristide, a scandé avec force le président. Ces deux factions ne s'entendent jamais, et on n'arrive nulle part. Michel Martelly est venu au milieu et il a besoin de mettre Aristide, Duvalier, le peuple, tout le monde dans un seul bateau pour qu'Haïti avance. Pour qu'Haïti avance ! »
Michel Martelly a quitté la scène sous les feux d'artifice en chantant quelques-uns de ses tubes, au grand plaisir de la foule. Concerts jusque tard dans la nuit, transports, t-shirts, distribution de plats chauds : le budget de ces festivités n'a pas été communiqué.