Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
Jusqu’aux années 1970, les trois-quarts des immigrants venaient d’Europe. Dans les rues du Québec, pizzerias et restaurants grecs cohabitaient. Aujourd’hui, les fast-foods asiatiques les ont remplacés. Normal, les nouveaux arrivants débarquent non plus de l’Europe du Sud, mais des Philippines, de l’Inde, de Chine.
Dans certaines villes autour de Toronto, sept habitants sur dix viennent de l’extérieur du Canada, que ce soit des Caraïbes, de Chine, ou du Pakistan, au point que certains habitants n’ont plus besoin d’apprendre l’anglais ou le français, les deux langues officielles canadiennes, pour vivre en terre canadienne.
Depuis les cinq dernières années, 1,2 million de personnes ont élu domicile dans ce pays, qui a constamment besoin de main-d’œuvre pour faire fonctionner son économie. L’ouverture de sites d’exploitation pétrolière et gazière dans l’Ouest a attiré de nouveaux immigrants, car les besoins en personnel sont croissants. Les Algériens et les Marocains, arrivés en grand nombre ces derniers temps, ont souvent élu domicile à Montréal, car le Québec recrute des immigrants francophones. Le Canada ressemble donc à une mosaïque ethnique toujours plus complexe.