Ce projet de loi avait entamé son parcours parlementaire il y a un an, en février 2012. Mais les derniers évènements ont précipité son adoption mercredi soir : tout d'abord, l'arrestation de deux suspects qui, selon différentes sources, fomentaient un attentat contre un train reliant le Canada aux Etats-Unis, puis le double attentat de Boston, mais aussi les liens mis en avant par les autorités entre l'attaque au mois de janvier du complexe gazier d'In Amenas, en Algérie et un groupe de jeunes en Ontario.
Ces trois évènements ont fait réagir le gouvernement conservateur canadien et il a décidé de renforcer le projet de loi avec de nouvelles dispositions, permettant de maintenir en détention préventive ou en liberté surveillée des suspects. Elles autorisent également un juge à contraindre un témoin, susceptible de détenir des renseignements sur une infraction de terrorisme, à comparaître sous peine d'emprisonnement.
Enfin, des peines allant de 10 à 14 ans de prison pourront désomais être prononcées contre les personnes quittant ou tentant de quitter le Canada pour participer à une activité terroriste ou commettre des attentats à l'étranger. Ces modifications ont donc été approuvées mercredi soir par 183 voix contre 93. Elles devraient entrer en vigueur dans les prochains jours.