Avec notre correspondante à Port-au-Prince, Amélie Baron
Il aura fallu des mois de bataille politique, de débats houleux entre la présidence et les parlementaires pour qu'enfin le collège transitoire pour le Conseil électoral permanent voit le jour.
Cette appellation alambiquée reflète à elle seule ces longues polémiques qui ont occupé les politiciens haïtiens depuis plus d'un an. Aujourd'hui, l'administration électorale dispose donc enfin de ses neuf conseillers : trois qui ont été nommés par le pouvoir exécutif, trois par le pouvoir législatif et trois par le pouvoir judiciaire, comme le veut la Constitution.
Leur première tâche consiste à établir un nouveau calendrier électoral, car ce collège est en charge d'organiser les élections qui auraient dû se tenir en novembre 2011.
A cause de ce retard, un tiers du Sénat n'a pas été renouvelé et la majorité des maires, dont le mandat était achevé, ont été remplacés par des agents exécutifs intérimaires, directement nommés par le président Michel Martelly.