C'est avec l’aide de la CIA que les livraisons d'armes américaines destinées aux rebelles syriens continuent, même si dans ses discours Barack Obama a toujours nié l'envoi d'armes et de munitions à l'opposition
C’est ce qu’affirment plusieurs sources citées dans un article du New York Times ce lundi. Les gouvernements des pays arabes et la Turquie ont considérablement augmenté leur aide militaire aux combattants de l’opposition au cours des derniers mois, à en croire les données sur le trafic aérien.
Plus de 160 avions cargos militaires auraient ainsi atterri à l’aéroport Esenboga près d’Ankara et sur d’autres aéroports en provenance de Jordanie, d’Arabie Saoudite ou du Qatar. Beaucoup de ces armes proviendraient de la Croatie, même si ce pays et la Jordanie nient jouer un rôle dans la livraison de matériel aux rebelles syriens, écrit le journal. Selon un ancien responsable américain qui s’exprime sous couvert d’anonymat, « le gouvernement américain s’est impliqué dans les livraisons d’armes en grande partie parce qu’il se rendait compte que d’autres Etats fourniraient de toutes façons des armes aux rebelles ».
La CIA jouant un grand rôle dans ses livraisons, les Etats-Unis ont acquis une grande influence sur le processus. Ce qui leur a ainsi permis d'éviter la fourniture d'armes à certains groupes islamistes et de convaincre certains donateurs de ne pas livrer de missiles anti-aériens susceptibles d’être utilisés dans de futures attaques terroristes contre des avions civils.
Les Argentins ont manifesté dans les rues de Buenos Aires et des principales villes du pays à l'occasion de « la Journée de la Mémoire » ce dimanche
Une journée commémorative douloureuse, trente sept ans après le coup d'Etat militaire qui a engendré l'une des périodes les plus sanguinaires du pays. En 2002, une loi avait été votée pour créer cette Journée de la Mémoire.
Hier, nous apprend Clarin, l'un des principaux quotidiens argentins, les manifestants, venus très nombreux, ont réclamé qu'on juge et qu'on condamne les responsables des disparitions. Cette journée d'union nationale a tout de même été entachée par la division de la classe politique. L'opposition de gauche et les kichneristes n'ont pas manifesté côte à côte sur la Place de mai, nous apprend le quotidien.
La division n'est pas que politique, elle était également visible au sein des associations des droits de l'homme, ajoute Clarin. Il faut dire que depuis quelques semaines, les accusations et réclamations fusent dans la presse entre partis politiques et associations. Du coup, hier les uns et les autres s'empêchaient mutuellement d'atteindre le point d'arrivée de la manifestation : la Place de Mai, nous apprend La Nacion, autre quotidien argentin.
Crisitina Kirchner, qui était bien entendu au rendez-vous, s'est exprimée sur Twitter, détaille Clarin : « Nous devons continuer de lutter pour plus d'égalité, pour ceux qui n'ont rien, pour que l'on soit toujours à leurs côtés. C'est le mandat que nous ont légué les 30 000 disparus de la dictature », a-t-elle posté sur le réseau social.
Cette Journée de la Mémoire, qui devait rassembler tous les citoyens sous une même bannière, n'est donc pas forcément une réussite. L'élection d'un pape argentin n'a en tout cas pas permis l'osmose sur ce sujet encore très douloureux dans la conscience collective des Argentins.
Au Venezuela, la précampagne continue et les invectives entre les deux principaux candidats Nicolas Maduro, le chaviste, et Henrique Capriles, le candidat de la coalition de l'opposition, commencent à irriter une partie de la population
Le quotidien 2001 en a fait sa Une avec, en gros titre : « Les Vénézuéliens demandent la fin de la division ». En photo sous ce titre, des fidèles venus se recueillir dans une église pour ce dimanche des Rameaux et cette petite phrase sous ce cliché : « Ils sont venus prier pour la réconciliation et la paix dans le pays ».
La société vénézuélienne, selon le quotidien, en a assez des invectives entre les deux camps. Une tendance qui s'est encore confirmée ce week-end. Hier, Capriles et Maduro se sont mutuellement accusés de semer la haine dans le pays ; les deux candidats ont demandé à Dieu qu'il les délivre du mal que représente leur opposant.
« Désormais la minorité des partis de la haine, du candidat de la haine, dirige sa campagne contre le peuple. Face à sa haine, face à son obsession, nous leur disons Vade retro satanas », a scandé Nicolas Maduro lors d'un meeting dans l'Etat de Lara.
Le candidat chaviste était hier dans le même Etat que son challenger, Henrique Capriles, nous apprend le quotidien 2001. Tandis que Maduro promettait une « raclée historique » au candidat de la coalition de l'opposition, Henrique Capriles s'en remettait à Dieu : « Je suis un croyant dont la foi se renforce chaque jour qui passe [...]. Le Christ nous a tout donné, c'est à vous dorénavant de tout donner pour le Venezuela. Si la vérité ne s'impose pas, le mensonge va détruire notre pays comme c’est le cas, actuellement », a dit Henrique Capriles, avant d'ajouter : « c'est une lutte spirituelle, une lutte qui a une charge profondément divine ».
Dieu est désormais au cœur des débats, si l'on s'en tient au discours des deux principaux candidats. Le résultat des élections permettra de savoir enfin qui bénéficie véritablement de l'appui divin.