Avec notre correspondant à Caracas, Pierre-Philippe Berson
Depuis quelques jours, Hugo Chavez n’est plus l’unique point de crispation de la vie politique au Venezuela : il est détrôné par la Constitution.
Hommes politiques, professeurs de droit et maintenant ecclésiastiques se penchent sur la loi fondamentale : que dit-elle, que prévoit-elle en cas d’absence du président ?
La conférence épiscopale rappelle aujourd’hui qu’il est moralement inacceptable de ne pas la respecter à la lettre. Il en va du « bien commun du pays et de l’éthique », a rappelé Monseigneur Diego Padron, président de la conférence épiscopale du Venezuela.
L’Eglise proche des positions de la droite
Une position en apparence neutre et pleine de hauteur. Pourtant, ce commentaire s’aligne sur les positions défendues par la droite. Les hauts dignitaires de l’Eglise regrettent l’absence de transparence sur la santé du président et réaffirment leur vigilance : pas question de tordre le texte en faveur du camp chaviste !
L’Eglise reste un acteur influent dans un pays catholique à plus de 90% mais ses régulières attaques contre Hugo Chavez l’ont éloignée des classes populaires.
Cette dernière prise de position ne favorise pas l’apaisement dans un Venezuela déjà fortement polarisé et inquiet sur son avenir.