Cadix: pour l'Espagne et le Portugal en crise, l'Amérique latine est de nouveau une terre promise

Les responsables politiques de l'Espagne, du Portugal et d'Amérique latine se sont retrouvés les 16 et 17 novembre à Cadix, en Andalousie, pour la 22ème édition du rituel sommet ibéro-américain. Une rencontre à forte tonalité économique, crise économique oblige en Europe.

Avec notre envoyée spéciale à Cadix,Aida Palau

«Nous avons besoin davantage de l’Amérique latine», c’est le message du roi Juan Carlos d'Espagne aux dirigeants des pays latino-américains présents à Cadix, alors que l’économie espagnole est frappée de plein fouet par la crise.

Le sommet s’est déroulé dans cette ville andalouse où il y a deux cents ans, en 1812, fut proclamée la première constitution libérale espagnole alors que les troupes napoléoniennes assiégeaient la ville et occupaient une partie de la péninsule. Une constitution dite « la Pepa » inspirée en partie par les députés issus des colonies espagnoles et qui allaient devenir, un peu plus tard, les cadres des indépendances en Amérique latine.

L'Espagne en crise

Deux siècles plus tard, Cadix est le symbole même de la situation désastreuse dans laquelle se trouve l’Espagne avec un taux de chômage qui frôle les 40%. L’Espagne veut se tourner vers ses anciennes colonies : c’est une partie de la solution, insiste le ministre espagnol des Affaires étrangères Jose Manuel Garcia Margallo.

Alors que les entreprises ibériques font déjà leurs plus gros bénéfices outre-Atlantique, le sommet de Cadix a adopté une charte qui encourage l’implantation des petites et moyennes entreprises des deux côtés de l’océan. Mais la concurrence sera rude pour Portugais et Espagnols face aux Asiatiques déjà bien implantés sur le continuent latino-américain.

Les leaders latino-américains critiquent l'austérité européenne

De leur côté les leaders latino-américains ont beaucoup critiqué les politiques d’austérité en œuvre en Europe. La présidente du Brésil, sixième économie mondiale, Dilma Roussef, tout comme son homologue équatorien, Rafael Correa, ont été très clairs : l’austérité n’est pas la meilleure réponse à la crise mondiale. Il faut donc des politiques de croissance.

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