Avec notre correspondante à Québec, Pascale Guéricolas
Il était devenu la risée de tout le Québec. Même les membres du gouvernement ne cachaient presque plus leur agacement devant le fait que Gérald Tremblay restait en poste, malgré l’accumulation d’histoires d’horreur sur la corruption régnant dans sa municipalité. Après quelques jours de repos, le maire annonce donc son retrait de la vie publique, un an avant les prochaines élections municipales.
Mais Gérald Tremblay persiste et signe, il n’a rien à se reprocher. Il affirme avoir lutté contre la corruption dès qu’il a été informé des agissements de certains employés : « Je traverse présentement une période d’une injustice insupportable. Je n’ai jamais pensé que je vivrais un tel acharnement dans une société de droit. Mais un jour, justice sera rendue ».
Le parti d l’ex-maire et les partis d’opposition devront s’entendre dans les semaines à venir pour choisir un remplaçant. Il leur faudra aussi revoir le budget municipal qui a déclenché la colère des Montréalais. En pleine révélation sur la corruption qui gangrène depuis des années leur municipalité, ils ont appris que leurs impôts locaux augmenteraient de 3% l’année prochaine.