Avec notre correspondant à Mexico, Patrice Gouy
Quarante-neuf étudiants ont été arrêtés et mis en prison pour sédition et dommages à des biens publics et privés. Depuis lundi, les élèves de plusieurs écoles rurales exigent l’application des circulaires prévoyant des classes d’informatique et des cours d’anglais dans des écoles qui n’ont parfois ni électricité ni internet. Les écoles rurales permettent l’ascension sociale des enfants des communautés les plus démunies.
Plutôt que de dialoguer, le gouvernement a choisi la répression. Près de 1500 policiers, des hélicoptères et des chiens ont poursuivi toute la nuit les manifestants dans la ville et les environs. Le gouverneur reproche aux 16.000 élèves de ces écoles rurales d’avoir brulé des autobus et occupé les péages d’autoroutes.
Les élèves, en retour, dénoncent des provocateurs de la police qui auraient incendié certains véhicules. Le syndicat de l’éducation nationale a convoqué les 60.000 professeurs des 12.000 écoles que compte cet Etat à suspendre le travail pour contraindre le gouverneur à négocier et à faire libérer les élèves emprisonnés.