Tout s'est joué à une voix près. Mais le projet de loi de dépénalisation de l'avortement a été approuvé mardi par les députés uruguayens, avec 50 voix pour et 49 voix contre.
Le texte, porté par la majorité de gauche, a été validé peu avant minuit, après quatorze heures de débats. C'est un député du Parti indépendant qui a finalement fait pencher la balance en votant la loi. En Uruguay, l'avortement est actuellement passible de neuf mois de prison, mais 30 000 IVG ont lieu chaque année.
Pour le député de gauche Victor Semproni, la loi devrait permettre d'éviter ces avortements clandestins : « Ça va réduire le nombre d’avortements qui ont lieu en Uruguay, environ 30 000 chaque année, avec les conséquences négatives qu’ils entraînent pour le fœtus et pour la femme. Bien souvent, les femmes des milieux défavorisés ont recours à des méthodes qui mettent en danger leur vie et leur santé future. Il ne fait aucun doute que cette mesure va permettre d’éviter bon nombre de ces avortements ».
Le projet de loi doit maintenant passer devant le Sénat. S'il est adopté, l'Uruguay deviendra le second pays latino-américain à autoriser l'avortement, après Cuba.