Avec notre correspondant à Charlotte, Achim Lippold
Certains l’appellent déjà « le Barack Obama hispanique ». Ce mardi 4 septembre au soir, Julian Castro, 37 ans, maire de San Antonio, est entré dans l’histoire. D’origine mexicaine, issu d’une famille modeste, il a lancé la convention démocrate, premier « latino » à avoir eu droit à ce privilège.
« Mon parcours n’a rien d’extraordinaire. Ce qui est extraordinaire, c’est l’Amérique où ce genre de parcours est possible. Peu importe d’où vous venez, ce qui est important c'est de regarder devant soi ! »
A lui tout seul, Julian Castro incarne le rêve américain. Et même si son discours s’adressait à tous les électeurs, la communauté hispanique l’a écouté avec une attention particulière, affirme Verna Blackwell Hilario, déléguée du Texas.
« Sa présence compte beaucoup pour nous parce qu’il a vraiment commencé tout en bas…Sa mère était célibataire, ils ont vécu dans une banlieue pauvre. Plus tard, il a passé le diplôme de l’université de Harvard et aujourd’hui, il est grand orateur à la convention. Les latinos sont fiers de lui. Julian Castro leur montre qu’ils peuvent réussir ici, qu’ils peuvent réaliser leur rêve, à condition de travailler dur et de bien éduquer les enfants. »
Et certains discours d’ouverture lancent parfois une grande carrière nationale. En 2004, le grand orateur de la convention démocrate s’appelait Barack Obama.