A New York, le procès d'une tenancière présumée d'un service de rencontres

On pourrait la surnommer « Madame Claude made in USA ». La tenancière présumée d’un service de rencontres de luxe qui menait en parallèle une vie tranquille de mère de famille new-yorkaise sera jugée à partir du 15 octobre. Un magistrat de New York a refusé, ce jeudi 16 août, le non-lieu réclamé par l’accusée.

Avec notre correspondant à Washington, Raphaël Reynes

Mais qui sont donc les clients d’Anna Gristina ? C’est la question que le tout New York se pose, alors qu’il est désormais certain qu’un procès se tiendra dans cette rocambolesque affaire.

Arrêtée au mois de février après avoir été piégée par la police, cette Ecossaise résidant à New York avait réclamé le non-lieu, « parce que le policier sous couverture avait seulement regardé deux femmes faire l’amour sans avoir lui-même de relation sexuelle », affirmait l’avocat de la jeune femme.

Mais le juge chargé du dossier ne l’a pas entendu de cette oreille, si l’on peut dire. Pour le magistrat, il y a bien proxénétisme. Peu importe que le mari d’Anna Gristina assure que son épouse ne faisait que diriger un service de rencontres pour rendre service à ses amis très riches et très puissants.

Des amis dont on ne sait pas grand-chose pour le moment. Les spéculations vont d'ailleurs bon train. Il faut dire qu’à New York, le dernier scandale lié à la prostitution n’est pas bien vieux. En 2008, le gouverneur de l’Etat, Eliott Spitzer, avait démissionné après avoir été identifié comme l’un des clients d’un réseau de prostituées qui facturaient ses services plusieurs milliers de dollars.

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